Crise politique, pétrolière et sanitaire pour l'Algérie

Publié le par georges49

 Crise politique, pétrolière et sanitaire pour l'Algérie

L'Algérie, déjà fragile économiquement et politiquement, doit aujourd'hui faire face à une nouvelle crise : la pandémie du COVID-19. Dépendante de l'or noir, le pays voit d'un mauvais oeil la chute des prix du baril.

En effet, l'Algérie est un des pays du continent africain le plus touché par le coronavirus. Le premier cas de COVID-19 a été annoncé officiellement le 25 février dernier. "Les plus récentes des mesures prises par les autorités algériennes sont celles imposant un couvre-feu de 15H à 7H du matin dans neuf wilayas (départements) du pays et de 19h à 7h dans le reste du pays", explique Ahmed Gasmia, rédacteur en chef du Maghreb Emergent.

Comme dans tous les autres pays touchés, le virus s'est répandu rapidement en Algérie. Après l'alerte lancée par les autorités, le pays n'a pas pris des mesures immédiates, il a tardé à fermer ses frontières et a maintenu des liaisons aériennes avec l'Europe et la Chine pendant un certain temps.

La wilaya de Blida, la plus touchée par le coronavirus, a été "tout simplement verrouillée". Quant à Alger, la capitale, elle est la deuxième sur le classement. "Tous les transports en commun sont à l'arrêt, les centres commerciaux et, plus généralement, tous les commerces ne vendant pas des produits de première nécessité".

Face à cette crise sanitaire au niveau national, le système de santé algérien a montré ses défaillances. Pour autant, Ahmed Gasmia reste serein : "Le système de santé algérien dispose de moyens modestes. Mais pour l'instant le nombre de contaminations semble gérable."

L'Algérie n'est pas le seul pays à avoir montrer ses limites en termes de gestion des systèmes de santé. Les pays européens tels que la France, l'Espagne ou encore l'Italie ont rapidement été débordés par les évènements et ont dû faire face à cette crise avec les seuls moyens à disposition. "Je pense, honnêtement, qu'aucun système de santé à l'échelle mondiale n'était prêt à gérer une telle crise sanitaire. Les problèmes auxquels nous faisons face sont les mêmes qu'en Europe. Les raisons ne sont pas les mêmes, mais les résultats sont là. Les défauts des pays et leur gestion sont pointés du doigt", affirme Thinhinane Makci, journaliste et militante féministe algérienne, tout en ajoutant que "les systèmes politiques du monde ont délaissé le secteur public, ont réduit les dépenses publiques et aujourd'hui, on leur demande de faire face à ce virus... Les politiques sanitaires, au niveau international, doivent être corrigées."

Les marchés pétroliers en chute libre

L'Algérie, pays membre de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole), extrêmement dépendante des cours de l'or noir est actuellement dans une posture difficile.

En effet, le jeudi 9 avril, une réunion en visioconférence était organisée entre les différents pays de l'OPEP + - soit les membres de l'OPEP, la Russie et une dizaine d'autres pays producteurs - pour conclure un accord et réduire la production de pétrole.

Le Mexique, pays producteur, membre de l'alliance OPEP + et en pleine expansion de sa politique pétrolière, a refusé strictement les mesures proposées tout au long des négociations. Malgré cela, les autres pays ont finalement accepté une diminution de 9,7 millions de barils par jour pour les mois de mai et de juin, c'est-à-dire 10 % de l'offre mondiale."Ces mesures sont insuffisantes. L'économie est complètement à plat et les tankers sont pleins. On ne sait plus quoi faire de ce pétrole. Les mesures ne sont pas capables de contrebalancer cette crise planétaire.

Lire la suite (Planète info)

 

 

Publié dans Moyen-Orient

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