Régionales :de boulet des listes de gauche, Hollande peut-il en devenir l’atout ?

Partout en France, les candidats socialistes qui n’avaient, avant les attentats, que le local et la lutte anti-FN à la bouche, adoptent le même discours : “uni derrière notre président en guerre” et “sursaut démocratique” dans les urnes afin de répondre au terrorisme.

Les électeurs de gauche étant les plus nombreux à avoir prévu de s’abstenir, le PS devrait logiquement en profiter. De même devrait-il bénéficier, dès le premier tour, du vote utile d’un certain nombre d’électeurs tentés par un vote de contestation écologiste ou Front de gauche.

Crédités jusqu’alors, par les enquêtes d’opinion, de 21 % des suffrages au niveau national, les socialistes peuvent espérer progresser, selon un sondeur, de « deux à cinq points ». Pas de quoi éviter la défaite annoncée, mais sans doute ses listes seront-elles moins distancées que prévu. En revanche, plus difficile à faire passer sera, au second tour, son message de front républicain anti-FN.

D’abord parce qu’il est périlleux de prôner à la fois l’unité nationale et l’exclusion d’un parti représentant plus du quart des Français. Ensuite, compte tenu du climat, parce qu’il sera particulièrement ardu de faire du FN une “menace” pour la République quand la menace, la vraie, s’est exprimée avec fracas le 13 novembre à Paris…