Ecotaxe aérien : Barbara Pompili déterminée

Publié le par georges49

Ecotaxe aérien : Barbara Pompili déterminée

La ministre de la Transition écologique a adressé une réponse cinglante à ses collègues Bruno Le Maire et Jean-Baptiste Djebbari, opposés à la taxe sur l'aérien réclamée par la Convention Climat.

«Sinon ça ne sert à rien de faire [des concertations] !». Barbara Pompili n'a pas ratiociné pour exprimer son vif désaccord avec ses collègues Bruno Le Maire et Jean-Baptiste Djebbari. Le casus belli : le veto mis par les ministres de l'Économie et des Transports aux propositions de taxes sur les transports - notamment aérien - formulées par la Convention citoyenne pour le Climat. «Le ministre de l'Économie je lui dis, comme je l'ai dit à tous mes collègues : ne préemptons pas les résultats des concertations, sinon ça ne sert à rien d'en faire», leur a lancé Barbara Pompili vendredi matin sur BFMTV.

La Convention citoyenne pour le Climat a adopté le principe d'une «écocontribution kilométrique renforcée» de 30 euros par billet pour les vols de moins de 2.000 kilomètres, 60 euros pour les vols de plus de 2.000 kilomètres en classe économique (180 et 400 euros en classe affaires). Principe qui doit, selon les promesses d'Emmanuel Macron, être traduit dans la loi. Mais ses ministres, Bruno Le Maire et Jean-Baptiste Djebbari, ne l'entendent pas de cette oreille

 

«Conséquences absolument délétères»

«Pas question», a opposé le premier, quand le second, ancien pilote d'avion, estimait qu'elle aurait des «conséquences absolument délétères» sur le plan social. «C'est la destruction à terme d'environ 120 000 à 150 000 emplois, ce qui paraît quand même un peu baroque dans la situation que nous connaissons », a insisté Jean-Baptiste Djebbari lundi sur LCI.

«Il y a déjà une taxe sur l'aérien qui a été votée il y a six mois de ça. Les citoyens [de la Convention pour le Climat] demandaient à aller plus loin. Donc ça fait encore partie de toutes ses mesures sur lesquelles on va discuter», a promis, quant à elle, Barbara Pompili.

 

La ministre s'est ensuite présentée comme l'ardente défenseure de la Convention citoyenne, ce regroupement de 150 citoyens tirés au sort, un principe «ultra-novateur» à ses yeux. «Toutes les mesures ne seront pas faites à la virgule près. Mais on veut que l'esprit soit là, et il sera là»a-t-elle encore martelé. Reste à en convaincre ses collègues du gouvernement.

Source : Le figaro

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